MA FEMME S’APPELLE REVIENS (Patrice Leconte, 1982)

Quitté par sa femme, Bernard (Michel Blanc) se décide à prendre domicile dans une résidence pour célibataire. Docteur en médecine, il va faire la connaissance de Nadine (Anémone), sa voisine de palier…

Au début des années 1980, le Splendid a le vent en poupe. Pas étonnant dès lors de voir fleurir bon nombre de films aux titres souvent racoleurs, sorte de marque de fabrique des comédies françaises de l’époque. C’est aussi le moment où les différents membres de l’équipe commencent à opérer en solo.

Bien que ne faisant pas officiellement partie de la bande, Anémone se retrouve plus qu’à son compte au générique de métrages tourné dans le sillage du Splendid. Le Père-Noël est une ordure bien sûr, mais aussi Viens chez moi, j’habite chez une copine, Je vais craquer !!!, Quand tu seras débloqué… fait-moi signe ! (Les babas-cool), Pour 100 briques t’as plus rien ! et Le quart d’heure américain attestent de la filiation évidente de la comédienne avec la joyeuse équipe.

Sans doute le métrage le plus discret tourné à cette période, Ma femme s’appelle Reviens atteste d’une volonté évidente pour le cinéaste Patrice Leconte d’amener ses protagonistes sous d’autres cieux que les stéréotypes qui commencent à leur coller aux basques. Michel Blanc et Anémone, sont toujours des célibataires amoureux transit, mais ont des vies bien comme il faut et n’affichent à aucun instant leur sempiternelle loose attitude.

Ma femme s’appelle Reviens est aussi et surtout une occasion de voir à quel point Anémone était une femme magnifique dès que sortie de son éternel image de fille laissée sur le bord de la route (le meilleur témoignage de cette beauté incandescente est sans aucun doute le magazine Photo du mois de novembre 1985, dans lequel elle posait sous l’œil du photographe Henri Alekan).

Comédie douce-amère à propos de personnages à la sensibilité à fleur de peau, Ma femme s’appelle Reviens est aussi une œuvre en forme d’ironie du sort, puisque tenu par les deux premières personnes du Splendid à nous avoir quitté. Une redécouverte en forme de discret hommage.

Où voir le film ?

Sorti en Blu-ray dans la collection « Nos années 80 » (StudioCanal), Ma femme s’appelle Reviens propose, en gros bonus, une longue interview de Michel Blanc, réalisée pour la télévision belge en 1985.

Tourné dans le propre appartement du comédie, l’entretien est des plus curieux, dans la mesure où Michel Blanc doit poliment remettre sur les rails une journaliste mal préparée et qui semble s’amuser à faire les questions et les réponses.

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