LA TOUR DU DIABLE (TOWER OF EVIL, Jim O’Connolly, 1972)

Accostant Snape Island, un îlot au large de l’Écosse, deux pêcheurs découvrent les corps de trois jeunes gens sauvagement assassinés. L’unique survivante, dans un état second, tue l’un des hommes de la mer. Admise dans un hôpital, la jeune femme va raconter ce qu’elle a vu. Peu après, des archéologues accompagnés d’un détective, débarquent à la recherche de la tombe d’un roi phénicien…

La sortie d’un petit film horrifique britannique des années 1970 est toujours un micro-événement pour les amateurs du genre. Ayant bien compris l’attrait de ces sympathiques bobines, l’éditeur Rimini ne manque jamais une occasion de publier un titre intéressant via sa collection « Angoisse ».

Sur le papier, La tour du Diable vend du rêve. En réalité, c’est autre chose qui se profile sur nos écrans, mais non moins sympathique. Plus proche d’un épisode de Chapeau Melon et Bottes de Cuir que d’un film de Pete Watkins, cette bobine de Jim O’Connolly, honnête artisan surtout resté dans les esprits pour La vallée de Gwangi (1969), ne vous donnera point de cauchemars, mais représente une formidable séance de Swinging London décalée.

Empruntant au passage d’évidents éléments aux Dix petits indiens d’Agatha Christie, Tower of Evil est sans l’ombre d’un doute un film dont Joe D’Amato c’est largement servi lors de l’écriture du très surestimé Anthropophagus (1980), tant le décorum et le canevas scénaristique sont identiques.

Osons au passage avouer notre plaisir à peine coupable de voir une bande de pseudo-archéologues (on reconnaitra au passage Anna Palk, avant tout restée dans les mémoires pour son passage en tant que « Persuaders girl » dans l’excellent épisode Le complot de la série Amicalement vôtre), à la fois capables de garder leurs chemises à jabot et autre paletots en feutrine colorés impeccables dans une endroit peu reluisant, et d’être suffisamment démerdes pour apprêter un sublime roastbeef pour le dîner, sans doute concocté dans le cuisine portative de Brett Sinclair…

Où voir le film ?

Disponible dans la collection « Angoisse » de l’éditeur Rimini. Comme les autres titres, celui-ci est présenté sous la forme d’un luxueux coffret cartonné contenant le Blu-ray et le DVD du film, ainsi qu’un livret signé par Marc Toullec, l’homme qui écrit plus vite que son ombre…

La bonne entente entre les éditeurs, toujours bienvenue, permet à cette édition de récupérer la présentation du film par Eric Peretti, produite en 2016 pour la précédente édition DVD parue chez nos amis d’Artus Films.

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