DANGEROUS ANIMALS (Sean Byrne, 2025)

Surfeuse intrépide évitant à tout prix une quelconque attache, Zephyr (Hassie Harrison) fait la connaissance de Moses (Josh Heuston), avec qui elle passe la nuit. Avant que l’aube de ne lève, Zephyr quitte son amant d’un soir pour être la première sur un spot incontournable. Tombée en panne avec son van, Zephyr se fait kidnapper par Tucker (Jai Courtney), un tueur en série aux méthodes plutôt originales…

A la lecture du pitch de Dangerous Animals, on a beaucoup de mal à imaginer autre chose qu’un magistral nanar. Un tueur en série qui s’amuse à séquestrer de jolies filles afin de les filmer sur VHS lorsqu’il les donne à bouffer aux requins : on avait pas entendu canevas plus débile depuis Sharknado. Impossible pourtant de résister à l’envie de voir sur pièce ce que ce projet absurde pourrait donner, sans parler du fait qu’on ne rechigne jamais à voir des requins, quand bien même ces derniers seraient mal foutus, sur un écran de cinéma.

Bien nous en a pris puisque contre toute attente, Dangerous Animals est une bonne surprise. Certes la crédibilité de l’ensemble frise avec le néant. Outre le fait que notre serial killer, sorte de Buffalo Bill adorant danser devant un miroir vêtu d’un slip kangourou et d’une robe de chambre de Yakuza, aurait de quoi déclencher le fou rire d’une audience, on est totalement abasourdis que cet humaniste d’une autre espèce parvienne, depuis Dieu sait combien de temps, à opérer sans se faire choper, tant ses méthodes sont peu discrètes. Étonnement convaincant dans le rôle, Jai Courtney (Jack Reacher), dont l’apparence s’est largement épaissie, renvoie directement au personnage de fou-furieux incarné par Russell Crowne dans le non-moins efficace Enragé.

Reposant en grande partie sur les épaules charismatique de Hassie Harrison (Yellowstone), Dangerous Animals ne manque jamais une occasion de faire mal au spectateur via des séquences comico-gores, à faire mal même les yeux plissés.

Ultra-efficace, sans temps mort et il faut bien le dire assez éprouvant, Dangerous Animals fait partie de ces séries B au concept certes absurde mais sans prétention, ne se prenant pas un quart de seconde au sérieux, qui manquent cruellement au cinéma du samedi soir depuis de nombreuses années.

Dangerous Animals de Sean Byrne, avec Hassie Harrison, Jay Courtney, Josh Heuston, Ella Newton, Australie/Etats-Unis/Canada, 1h38. Actuellement sur les écrans.

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