
Isolée dans une base secrète, une équipe de scientifiques étudie un virus extraterrestre ayant décimé en quelques heures un village reculé. Seuls, deux habitants ont mystérieusement survécu : un bébé et un vieillard. Il ne reste que quelques jours pour trouver un moyen de supprimer ce virus avant qu’il ne risque de se propager à la surface du globe…
1968 : la sortie sur les écrans de 2001, l’odyssée de l’espace, bouleverse à tout jamais la stratosphère cinéma grâce à un réalisme et un visuel jamais vus auparavant. Dès lors, plusieurs productions vont s’engouffrer dans la brèche ouverte par Stanley Kubrick en produisant toute une série de métrages de science-fiction à connotations philosophiques, écologiques ou potentiellement catastrophistes, restés dans l’histoire du cinéma.
Adaptation du premier roman que le jeune Michael Crichton signe de son nom, Le mystère Andromède réussi l’incroyable pari de rester proche d’une réalité biologique. En effet, si l’hypothétique virus extraterrestre présenté dans le roman relève heureusement du pur fantasme, ses conséquences sur l’homme peuvent tout à fait être étayables du point de vue biochimique. Preuve que le passé de médecin de Crichton aura nourri son œuvre au point de la rendre des plus crédibles.

A l’époque du tournage, Robert Wise est un cinéaste approchant la soixantaine. Tout porterait à croire qu’il n’est donc pas l’homme de la situation. Au vu du résultat final, on est époustouflé par le côté novateur de la mise en image du Mystère Andromède. Cherchant également à coller au mieux à un récit qui se veut le plus réaliste possible, Wise prend près de 40 minutes pour nous immerger, tels les protagonistes de cette aventure, au cœur d’un laboratoire ultra-sécurisé de toute part, tant du point de vue « secret défense » que de son aspect parfaitement hermétique.
Film « claustrophobesque » à souhait, The Andromeda Strain reste un véritable cas d’école. En effet, jamais depuis dans l’histoire du cinéma, un film n’aura autant réussi à tenir en haleine le spectateur sans autre artifice que le décor d’un laboratoire ultracontrôlé situé à des centaines de mètres sous terre.
Soutenu par les effets visuels de Douglas Trumbull, déjà responsable de ceux de 2001, et par une bande originale très novatrice de Gil Mellé, compositeur généralement cantonné à la télévision qui ouvre ici une brèche pour tous les futurs compositeurs de thrillers paranoïaques 70s (Michael Small, David Shire…), Le mystère Andromède reste, au vu de sa thématique et plus de 50 ans après sa sortie, une œuvre effroyablement intemporelle.
Texte extrait du livre « Le film de minuit – 1984-1994 : une décennie de séances culte »

Où voir le film ?
Le mystère Andromède est disponible en Blu-ray et DVD chez BQHL.